dimanche 21 février 2010

SAP, ce que révèle le départ de Leo Apotheker

http://blog3.lemondeinformatique.fr/blogexperts/2010/02/tribune-de-bernard-dubs-bit-group-ce-que-revele-le-depart-de-leo-apotheker-de-sap.html#more-232

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Tribune de Bernard Dubs, BIT Group

Pourquoi Leo Apotheker est-il parti ? On a certainement demandé à Leo Apotheker de rendre SAP plus profitable et de réorganiser la société. Mais on lui reproche la dégradation de la culture d’entreprise que ses changements ont produit. Il fallait faire autrement mais pouvait-il faire autrement ? Hasso Plattner n’est pas connu comme le personnage le plus doux, mais il a toujours tenu à ce que « ses » développeurs soient heureux. Peut-être n’étaient-ils déjà plus heureux avant l’arrivée d’Apotheker, mais force est de constater que le développement des produits a pris du retard dans les dernières années. Il fallait donc un manager de la R&D fort et compétent pour prendre des bonnes - et dures - décisions concentrant les meilleures ressources sur les projets les plus importants, éliminant les projets moins importants et/ou en doublon. Le « commercial » Apotheker aurait dû avoir un « technicien » à ses cotés. Une leçon retenue a priori, si on regarde le duo Hagemann-Snabe (un Danois) et McDermott (un Américain) nommé pour succéder Apotheker. Un certain choc des cultures entre l’Europe et les USA est à prévoir - comme c’était déjà le cas avec Shai Agassi.

La faute de la bourse ?

La pression de la bourse a certainement conduit à certaines décisions regrettables : Ecorner de 100 millions de dollars le budget de développement de la solution phare pour PME, Business ByDesign, pour augmenter la marge. Augmenter la maintenance à la hâte pour booster les revenus provenant de cette source qui représente environ 50% des revenus de SAP aujourd’hui… Pour amortir l’effet de la crise sur les résultats, le premier licenciement massif dans l’histoire de SAP (quelques 3 000 départs) a probablement été nécessaire, mais le choc aurait pu être atténué par une autre « façon de faire » - une autre culture d’entreprise.

La production logicielle n’est pas une production industrielle taylorisée

Le monde du logiciel est encore un monde à part, jeune en regard des industries plus matures dont il va prendre peu à peu le modèle. L’équipe précédente a sans doute oublié que la production logicielle était encore artisanale, ce n’est pas une production industrielle. Il n’est pas possible de gérer la population des développeurs comme des ouvriers en usine, ni d’ailleurs comme des commerciaux. Un chiffre symbolise ce constat : encore aujourd’hui seul un tiers des projets de logiciel sont considérés comme des succès. Les autres sont hors budget, hors délais ou purement et simplement abandonnés en cours de réalisation.

Dans quel autre secteur industriel pourrait-on tolérer un tel chiffre ? Aucun.

Les développeurs mettent leur touche personnelle dans les lignes de code et les logiciels qu’ils créent ; il faut qu’ils aient le sentiment d’être libres pour être créatifs même s’ils acceptent bien sûr un minimum de règles pour la livraison de leurs produits.
Mais ils n’acceptent pas la dictature du trimestre qui est l’unité de temps des financiers et des commerciaux.

La transformation de l’industrie du logiciel

Le problème ci-dessus est encore exacerbé par le fait que l’industrie du progiciel vit une révolution en entrant dans l’ère SOA. Mais modulariser des ERP monoblocs n’est pas simple et c’est très coûteux ; pour préserver sa rentabilité, SAP se contentera donc de fournir des composants de granularité « grossière ». En corollaire, il doit donc créer un écosystème d’ISV (Independent Software Vendors) qui vont créer les composants - Services Web dont la granularité va correspondre aux besoins des clients finaux.
Pour réussir cela - ce qui va à l’encontre de la culture historique et de la réussite de SAP basées « tout intégré » et « fabrication maison » (le fameux syndrome du NIH - Not Invented Here est très fort chez SAP), SAP va devra attirer des développeurs qui seront « heureux » de travailler autour de ses produits.
A cet égard, la nouvelle version de la plate-forme NetWeaver qui va être enfin « multi-locataire » (multitenant) et qui va permettre de faire avancer Business ByDesign, comme la modularisation de SAP ERP, va sans doute dans le bon sens. SAP peut cependant s’estimer heureux que sa lenteur (2 ans en plus des 5 ans de gestation de Business ByDesign) n’ait pas été mise à profit par ses concurrents.

Un avenir soumis au match des concurrents

SAP a certainement une partie de son destin entre ses mains, mais peut-être pas tout son destin. En effet, SAP doit tenir compte du « match » IBM - Oracle. Oracle, qui a finalement reçu l’agrément de la commission européenne, peut intégrer SUN et son président peut enfin se lancer dans son défi à IBM. Mais devenir acteur du matériel pour un éditeur pur n’est pas chose facile. De son côté, ayant de nouveau mis le pied dans les applicatifs métier avec des acquisitions comme Cognos, Filenet ou SPSS, IBM dans sa compétition avec Oracle pourrait être intéressé par acquérir SAP. IBM est déjà le premier intégrateur de solutions SAP, donc l’arrivée éventuelle de SAP dans IBM Software devrait se faire en douceur.
Il n’y a bien sûr pas de pression à court terme, mais on peut s’interroger sur le fait que c’est l’IBMer Nicolas Sekkaki, en charge des ventes IBM GS pour la France, qui va prendre les commandes de SAP France le 8 mars 2010 en remplacement de Pascal Rialland. Or Nicolas Sekkaki est un cadre à haut potentiel et son départ vers SAP ne peut se faire, à notre avis, qu’avec la bénédiction du Top management d’IBM."

mardi 16 février 2010

Offre d'emploi SAP SAP, développeur logiciel, SAP BusinessObjects FPM, consolidation

Développeur Logiciel – SAP BusinessObjects FPM – Consolidation
At SAP, you can impact the way business is run
CE QUE NOUS PROPOSONS

Type de contrat

Temps plein, CDI

Localisation

Paris, IDF 92064

En tant qu’un des principaux éditeurs mondiaux de logiciels d’entreprise, SAP propose des applications et des services qui permettent d’accélérer l’innovation au sein des entreprises. Nos clients, répartis dans 120 pays représentent 25 types d’industries, utilisent des applications allant des solutions destinées aux petites et moyennes entreprises, jusqu'àux solutions complètes pouvant répondre aux besoins de groupes de dimensions internationales.

OBECTIFS
Au sein du département POA (Performance Optimization Applications), le groupe FPM (Financial Performance Management) est en charge de plusieurs applications qui répondent aux besoins spécifiques des utilisateurs des directions financières : gestion de budget, reporting et consolidation, réconciliations intercos, analyse de la profitabilité, mise en œuvre et suivi d’objectifs stratégiques.
Notre équipe est responsable du développement du produit ‘Financial Consolidation’, qui est une solution reconnue dans le domaine du reporting financier et de la consolidation statutaire, actuellement utilisée par plus de 800 clients dans le monde entier. Nous participons également à la construction du produit ‘Planning and Consolidation’, qui offre lui aussi des fonctionnalités de consolidation statutaire.
Dans les prochaines années, ces deux logiciels vont évoluer de manière significative, et des défis techniques importants nous attendent : intégration avec d’autres produits de l’offre SAP, refonte de l’interface utilisateur, utilisation de technologies de base de données en mémoire, …


MISSIONS & RESPONSABILITÉS
Intégré dans une équipe de 15 développeurs très expérimentés, basée à Levallois (92), vous serez activement impliqué dans la conception et la construction des applications. Vous aurez aussi des interactions fréquentes et enrichissantes avec nos équipes en charge des tests et nos experts métier, basés en France et en Chine.

EXPERIENCE PROFESSIONNELLE
* Expérience : 2 à 5 ans en tant que développeur ;

FORMATION/COMPÉTENCES & APTITUDES
* Formation : Diplôme d’ingénieur ou Bac+5 ;
* Programmation objet, avec une bonne maîtrise des technologies Microsoft Visual C++ et C# ;
* Optionnel : connaissance de la technologie Adobe Flex ;
* Curiosité et désir de se former aux produits et technologies SAP (Netweaver, ABAP, Business Warehouse) ;
* Connaissances élémentaires sur les bases de données relationnelles et SQL ;
* Esprit d’équipe et bonne capacité de communication ;
* Anglais technique, écrit et parlé.


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lundi 8 février 2010

Le PDG de SAP Leo Apotheker quitte son poste

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/02/08/informatique-le-pdg-de-l-editeur-allemand-sap-leo-apotheker-quitte-son-poste_1302681_651865.html

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Le numéro un mondial des logiciels professionnels, le groupe allemand SAP, a annoncé, dimanche 7 février, le remplacement immédiat de son président du directoire, Leo Apotheker, par deux responsables de la société. Deux hommes - Bill McDermott et Jim Hagemann Snabe - ont été désignés par le conseil exécutif de l'entreprise pour le remplacer, selon un communiqué du groupe. M. Apotheker, salarié de SAP depuis 1988, avait été nommé PDG il y a à peine deux ans. "Il paie pour les difficultés récentes", estime Peter Goldmacher, analyste pour la banque Cowen & Co., cité par l'agence Associated Press. En janvier, SAP avait publié des profits en recul de 4 %, à 1,8 milliard d'euros pour l'année 2009 (- 12 % sur le seul quatrième trimestre 2009). Fondé en 1972 par cinq ex-salariés d'IBM (dont Hasso Plattner, toujours membre de l'équipe de direction), SAP est devenu le spécialiste mondial des "ERP", ces logiciels qui gèrent différentes fonctions des entreprises (comptabilité, finances, production, etc.) et les relient entre elles. Le groupe allemand a connu des années de croissance ininterrompue, mais aujourd'hui le marché des grandes entreprises, clientes privilégiées des "ERP", est en partie saturé. Quant aux PME, elles cherchent des produits plus flexibles. Or, sur ce créneau, SAP est fortement concurrencé par d'autres éditeurs (notamment le géant américain Oracle), qui proposent désormais des logiciels à la location. Cécile Ducourtieux