samedi 4 décembre 2010

SAP : « Le couplage BI et EPM, ça marche ! »

http://dsi.silicon.fr/parole-libre/sanjay-poonen-sap-le-couplage-bi-et-epm-ca-marche-688

Sanjay Poonen, SAP : « Le couplage BI et EPM, ça marche ! »

Vice-président SAP, Sanjay Poonen revient sur les résultats de la fusion BusinessObjects/SAP, la technologie In-Memory et les développements à venir sur la BI.

L’intégration de BO au sein de SAP est-elle vraiment achevée ?
Les études de marché -dont celle d’IDC - le confirment : l’intégration des équipes et des offres Business Objects a propulsé SAP au 1er rang mondial des éditeurs de BI. La fusion des équipes et le rapprochement des offres ont créé une dynamique forte. Et ses effets sont aujourd’hui visibles sur le terrain. Nous disposons de la plus large part de ce marché, et l’avons même multipliée par deux au cours des derniers mois.

Sanjay Poonen, SAP

Sanjay Poonen, SAP

Nous sommes leader de la BI et de l’analyse des données en général. Ainsi, nous comptons 15 000 utilisateurs Business Objects actifs, soit deux fois plus gros que Cognos (IBM), et loin devant Oracle qui est classé au 4e rang des éditeurs de BI. Chez SAP, c’est l’activité qui enregistre a la plus forte croissance.

Quels types de réalisations ‘BI’ développées avec vos clients ou partenaires mettez-vous en avant ?
Nous avons spécifié une quinzaine d’applications de référence, en partenariat avec nos clients, et continuons à élargir encore ce catalogue de solutions déployées sur le terrain. Nous ajouterons plusieurs dizaines de références clés dans les mois qui viennent. SAP donne la priorité à 5 ou 6 secteurs : la banque/ finance, les ‘utilities’, le commerce de détail et les télécoms, le secteur public, la santé…

Quels sont les axes clés des développements en cours ?
EN premier lieu : l’évolutivité de notre offre, et la possibilité de porter les analyses sur des volumes en téraoctets, bientôt en pétaoctets… Pour cela, il faut des architectures évolutives par ajout de serveurs (’scale-out’) et surtout par l’usage des technologies in-memory. Il est vrai qu’en parallèle, la technologie des serveurs ‘blades’ permet de concentrer et comprimer jusqu’à dix fois l’espace nécessaire.
Autres axes de développement : l’expérience utilisateur et la mobilité. En effet, l’accès aux données à partir de tous terminaux mobiles incarne un axe de développement stratégique : smartphones, jusqu’à l’iPad et autres tablettes PC. Nous prêtons une attention toute particulière à l’environnement OS mobile Android (Google), mais également à tous les autres… Il y a désormais plus d’utilisateurs de mobiles que d’utilisateurs de voitures dans le monde. Et nous sommes convaincus qu’il faut penser le smartphone et les tablettes PC comme le nouveau poste de travail de nombreux managers.

L’accès par les mobiles nécessite une adaptation des applications…
Rendre les applications accessibles sur les smartphones n’est pas une question de ‘downsizing’. Le défi consiste à rendre les plates-formes systèmes invisibles depuis les outils de mobilité. C’est exactement dans ce sens qu’a travaillé Sybase [société récemment acquise par SAP].
Grâce à ces technologies, nous occupons une place unique sur le marché.
Nous travaillons aussi beaucoup sur la couche sémantique, désormais étendue non seulement aux bases de données relationnelles, mais aussi aux bases décisionnelles, multidimensionnelles OLAP(*). D’ailleurs, un nouvel outil OLAP devrait être disponible en ce 4e trimestre 2010.

En quoi le ‘In-memory computing’ est-il primordial pour SAP ?
Le ‘In-memory computing’ permet d’accélérer les performances de 5 à 10 fois ! Chez SAP, cette nouvelle technologie sollicitant la mémoire vive et les mémoires ‘cache’ des ordinateurs se traduit par le programme HANA (high performance analysis), pour lequel nous avons travaillé avec partenariat avec IBM et HP sur leurs serveurs lames dédiés. Au passage : ces accords ne sont pas exclusifs, et nous discutons aussi avec Fujtisu, Dell… Cette technologie ‘In-memory’ a déjà été utilisée chez SAP dans l’offre Business Warehouse Accelerator (BW). L’objectif est de tendre vers des analyses en temps réel ou presque.

Quelles sont vos perspectives à 3 ou 6 mois? A quelles annonces faut-il se préparer ?
SAP BusinessObjects propose sa toute dernière génération d’application de Business intelligence qui offre la meilleure palette d’intégration du marché ainsi qu’une expérience utilisateur étendue à d’autres usages. Nous proposerons aussi dans quelques jours la première version de base de données In-Memory Hana. SAP peaufine des solutions d’intégration de ‘business planning’, couplé à l’EPM (Enterprise performance Management), et développer plus encore le “consolidation management”.
Enfin, coté a surpervision/administration, nos équipes continuent les développements autour de Solution Manager, ainsi que “Application Performance Management” sur support Mercury/HP, mais aussi CA Technologies. Bien entendu, nous disposons aussi de nos propres outils de test.

(*) OLAP a été conceptualisé par Ef Codd, considéré comme le père des bases relationnelles, en 1993, sur ESSBASE, un tableur multidimensionnel. Il a établi 18 règles au total qui définissent le fameux concept du cube OLAP (On Line Analytical Processing) appliqué aux bases de données multi dimensionnelles mieux adaptées à la prise de décision que les bases OLTP en 2 dimensions.

SAP France lève le voile sur BI 4.0

http://dsi.silicon.fr/nouveautes/sap-france-leve-le-voile-sur-bi-40-710

SAP France lève le voile sur BI 4.0

Lors du SAP Forum tenu à la Défense ce 16 novembre, les nouveautés de la version 4.0 de BI ont été présentées. La fusion SAP - BO est effective et tangible !

« C’est le résultat d’un cycle d’ingénierie complet de 18 mois sur les produits existants chez SAP et chez BO,» explique Vincent Taufflieb, directeur avant-vente de SAP France. « Cela a impliqué un réel échange de culture technique, comme par exemple autour des concepts de bases multidimensionnelles (type OLAP)
En effet, BI 4.0 marque d’une pierre blanche la fusion effective des environnements SAP BEx, SAP BW et la BI (Business Intelligence) de Business Objects. Les 18 mois de codéveloppement sont visibles: « L’innovation mais sans rupture; Nous avons opté pour une compatibilité lissée, progressive,» ajoute Vincent Taufflieb.
On relèvera notamment la “fluidité des interfaces utilisateurs, l’harmonisation des menus …“. L’utilisateur “BO” a désormais un accès direct aux ‘queries’ SAP BW (NetWeaver), dans une interface totalement intégrée. Parmi les autres innovations, la possibilité élargie d’intégrer facilement des données de bases extérieures (Oracle, Sybase, dB2, Ingres…), y compris du multidimensionnel (dont OLAP).

SAP IB 4.0  les sous-ensembles

Les sous-ensembles dans SAP IB 4.0

Le multidimensionnel sur toute la gamme
En parallèle, la BI se retrouve intégrée aux principaux applicatifs du portefeuille SAP: EP, GRC, Business Suites en général. Cette meilleure intégration se retrouve aussi dans la passerelle entre l’environnement de requêtage et d’analyse. Ainsi, dans le contexte d’analyses OLAP, on peut mener des analyses en mode off-line -par exemple dans Microsoft Office et/ou sur le Web. Il est possible de partager des documents de travail, de croiser les données avec d’autres sources (cf. Web Intelligence) et donc de constituer un document de synthèse partageable pour travailler en mode collaboratif.
Les équipes SAP et BO, fusionnées, se sont efforcées de tenir compte d’expériences utilisateurs différentes: « Les attentes et les expériences des utilisateurs ne sont pas uniformes. Certains ne cherchent pas formater ou à élaborer des rapports formels ou sophistiqués (comme Analysis for OLAP peut l’apporter). D’autres ont plutôt l’expérience de ‘Web Intelligence’ de BO: des accès aux données plus intuitifs, simplifiés , et des croisements de données à la volée, dans des bases hétérogènes,» précise Vincent Taufflieb.
Une partie de ces innovations vont également dans le sens de l’informatique ‘on-demand’ ou l’”IT as a service”. « Les développements de Business by Design ont également été influencés par la culture BO,» nous affirme-t-on. Certes, la version de BI On-demand n’est pas synchronisée avec cette BI 4.0, mais beaucoup de ses fonctionnalités y sont intégrées d’autant que Desktop Intelligence est appelé à disparaître.

Évolutions et nouveaux noms

  • Web Intelligence est totalement intégré, tout comme Explorer, Crystal Reports. “C’est désormais une seule et même licence”.
  • BEx Analysis de BW va être remplacé par Analysis Edition for Office, l’héritage de BO ayant été jugé le meilleur en la matière. Mais les requêtes Bex restent valides.
  • Excelsius change de nom et devient DashBoard. Il s’appuyait sur des data externes. Il est désormais possible de créer des tableaux de bord, “de façon plus simple, autonome et très rapidement“: Intégration native avec la nouvelle couche sémantique, création directe de requête depuis l’outilde design ; utilisation des alertes de la plateforme; meilleure montée en charge…
  • Infoview devient le nouveau portail BI Launch Pad. Des onglets ont été introduits et la productivité a été améliorée avec un accès direct au contenu, la possibilité de lancer plusieurs rapports simultanément, y compris en ‘raccourci’ ; graphiques/ histogrammes plus variés (Web Intelligence en bénéficie également); gestion des hiérarchies. “C’est la BI en self service”. Plus de simplicité pour accéder à l’information, amélioration du filtrage et de la recherche; optimisation de la navigation…
SAP BI 4.0 les échéances

Les échéances sous SAP BI 4.0

Evolution vers le temps réel avec in-memory
La possibilité d’installer les données en mémoire pour un traitement analytique en quasi temps réel devient effective. Et pour la capacité mémoire, SAP invoque le recours à des appliances. Dans l’évolution annoncée vers le ‘in-memory’, c’est Explorer qui constitue le front-end (’SAP Business Objects Explorer’): toutes Sources de données sont utilisables : SAP Business Objects Data Services, SAP NetWeaver BW, SAP NetWeaver, BW Accelerator…
Il est possible de travailler en environnement Microsoft Office; d’accéder au moteur de recherche, avec des mots clés, et brasser ainsi de très gros volumes de données. Pour rappel, l’essentiel du concept ‘in-memory’ est la raison d’être projet/programme de développement baptisé ‘HANA’ (cf. notre article) Il apportera la possibilité de réaliser du décisionnel en quasi temps réel, sans déplacer les data”.
Disponibilité: au 26 novembre, une liste de clients sélectionnés aura été arrêtée; ce sont ceux qui vont pouvoir utiliser BI 4.0 en avance de phase (lancement sous contrôle). La disponibilité officielle est annoncée pour mars ou avril 2011. A noter qu’il est prévu un ‘Enhancement pack’ qui permettra cette évolution pour “consommer de la BI” en restant dans son environnement transactionnel.

Trois marchés cibles
Chez SAP, on considère trois familles de clients:

  • les clients très centrés sur SAP, qui ont souvent du BO déjà installé (environ 50% des utilisateurs BO travaillent dans une entreprise où SAP est installé),
  • ceux qui ont attendu la fusion SAP BW et BO, donc la version SAP BI 4.0,
  • les nouveaux clients ou marché de conquête - notamment dans le ‘mid-market’, là où l’intérêt pour le ‘on-demand’ prédomine, et donc l’offre SAP on-demand et By Design.

SAP lance HANA, sa solution d'analyse haute performance

http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-sap-lance-hana-sa-solution-d-analyse-haute-performance-32303.html

SAP lance HANA, sa solution d'analyse haute performance

Décisionnel

SAP lance HANA, sa solution d'analyse haute performance

Edition du 01/12/2010 - par Maryse Gros

La première application lancée par SAP pour exploiter HANA, son appliance logicielle d'analyse en mémoire, permet de simuler des scénarios de planification de ressources. Le groupe allemand vient de lancer officiellement HANA, en test depuis plusieurs mois chez certains de ses clients pilotes.

(Mise à jour) C'est à Bangalore, dans le cadre de sa 3e conférence TechEd de la saison, que SAP a confirmé la disponibilité d'HANA, sa solution logicielle pour effectuer en temps réel des analyses haute performance (d'où son nom de baptême : High-Performance Analytic Appliance), sur les données de production. Une offre qui présente la particularité de tirer parti des technologies d'analyse de données en mémoire, en s'appuyant sur les dernières évolutions des architectures matérielles. En particulier les dernières générations de processeurs multicoeurs et la possibilité d'accéder désormais à des capacités de mémoire très importantes (jusqu'à 2 To sur une lame de serveur, avec des composants mémoire toujours plus rapides et moins chers). Intervenant depuis Bangalore, Vishal Sikka, directeur technique du groupe allemand, a récapitulé au cours d'une conférence téléphonique les caractéristiques de cette offre dont il avait brossé les premiers contours dès le mois de mai, sur SapphireNow (à Francfort), puis au TechEd de Berlin, en octobre dernier.

Avec HANA, l'agrégation de données se fait à la volée, sur de très gros volumes transactionnels provenant de différentes sources et répliqués dans l'appliance. Cela permet de réduire sensiblement les temps de réponse sur des applications de type datawarehouse. Cela permet aussi des mises en oeuvre que l'on n'envisageait pas jusque-là, fait valoir SAP. Comme de faire remonter en temps réel les chiffres de vente de dizaines de points de vente répartis dans le monde pour mieux ajuster sa production, donne en exemple le directeur technique en évoquant un client dans le secteur des biens de grande consommation.

Planification complexe de ressources

Vishal Sikka a également annoncé la première application conçue pour cette technologie, SAP BusinessObjects Strategic Workforce Planning (illustration ci-dessus), en promettant que d'autres suivront. Celle-ci aurait été conçue en 70 jours par l'éditeur. En exploitant les capacités d'HANA, elle permettra à des directions opérationnelles de simuler en temps réel des scénarios de planification complexe de leurs équipes. Ils pourront évaluer le coût réel des différentes options, en s'appuyant sur un moteur capable d'analyser les contraintes et les impacts sur l'organisation, et en recourant à la modélisation prédictive.

Depuis plusieurs mois, certains clients de SAP testent HANA avec l'aide de quelques-uns des grands partenaires de l'éditeur officiant sur le versant matériel : HP, IBM, Fujitsu, Cisco... Vishal Sikka a également rappelé que SAP avait beaucoup collaboré avec Intel en amont. Parmi les clients pilotes du programme figurent des sociétés comme Coca-Cola Hellenic, le leader indien de la grande distribution Future Group (qui gère 1 000 magasins en Inde) ou encore le fabricant d'outillage Hilti qui est intervenu lors de la conférence téléphonique. Ces premiers utilisateurs se montrent très satisfaits des résultats, souligne le directeur technique de SAP. Pour convaincre d'autres clients, SAP leur a demandé des jeux de données provenant de différents scénarios d'activité, afin de leur montrer comment l'utilisation d'HANA peut les aider à améliorer ces processus.

L'un des principaux intérêts d'HANA est sa capacité à s'insérer dans le système d'information sans remettre en cause l'existant. L'offre s'adresse donc à tous les clients de SAP et non pas uniquement à ceux qui ont adopté la dernière génération de son ERP. Pour favoriser l'adoption d'HANA, l'éditeur compte aussi beaucoup sur la prochaine version de sa suite décisionnelle BusinessObjects 4.0. Déjà exploitée par certains clients, elle sera livrée au premier semestre 2011. Toujours agnostique par rapport aux différentes solutions du marché, cette suite permet de rassembler des données provenant de n'importe quel source. Vishal Sikka a rappelé que SAP l'avait complètement intégré à son offre NetWeaver (qui inclut la solution d'entrepôt de données BW).

Face à Exadata d'Oracle, HANA s'appuie sur différents constructeurs

Interrogé sur la présence sur le marché de la solution Exadata d'Oracle, qui combine matériel et logiciel pour accélérer les performances des datawarehouses, Vishal Sikka estime qu'il ne s'agit pas à proprement parler d'un concurrent. Tant l'architecture des deux offres que leurs visées sont différentes, a-t-il indiqué. Avec HANA, SAP proposera des applications spécialisées sur des problématiques spécifiques, telles que Strategic Workforce Planning. Et, contrairement à Exadata, qui tourne maintenant sur les serveurs Sun d'Oracle (NDLR : sa première version fonctionnait sur du matériel HP), les appliances HANA reposeront sur les serveurs de différents constructeurs, dont HP et IBM.

Les tarifs de l'appliance n'ont pas encore été communiqués par SAP, mais ce dernier a tout de même précisé qu'il prévoyait trois versions (small, medium, large). Des configurations spécifiques pourront être constituées par le partenaire constructeur pour des besoins particuliers.

Illustration : L'application de planification des ressources humaines BusinessObjects Strategic Workforce Planning, de SAP.