jeudi 30 avril 2009

Trimestriels SAP : baisse de 33% sur les ventes de logiciels, compensée par la maintenance

Source

Edition du 29/04/2009 - par Maryse Gros

Résultats 1er trimestre 2009
Chiffre d'affaires : 2,397 Md€ (-3%)
Bénéfice net : 204 M€ (-16%)

L'éditeur allemand SAP a réalisé des ventes mondiales de logiciels en retrait de 33% sur son premier trimestre 2009, à 418 M€, et un bénéfice net en baisse de 16%, à 204 M€, par rapport au premier trimestre 2008. En France, toutefois, les ventes de logiciels ont moins marqué le pas, reculant seulement de 18%.
Malgré ce revers, prolongé par la baisse de son activité de services et conseil (-9% à 649 M€), le chiffre d'affaires mondial de l'éditeur d'ERP (progiciels de gestion intégrés) et de solutions décisionnelles ne recule que de 3%, à 2,397 Md€, sur le trimestre. SAP le doit aux revenus issus de sa maintenance logicielle (52% du total), naturellement alimentés par les contrats signés l'an dernier : ils ont progressé de 18%, à 1,25 Md€.
A noter, dans ce domaine, qu'un accord a finalement été conclu entre l'éditeur et ses principaux clubs utilisateurs au sujet de l'augmentation de tarif de cette maintenance. La majoration du taux de support (qui passe de 17% à 22% du prix des licences achetées) ne sera plus échelonnée sur quatre ans, mais sur sept ans, jusqu'en 2015. Par ailleurs, elle sera associée à un système de critères permettant de mesurer la valeur qu'elle apporte effectivement aux clients. « Si les critères ne sont pas atteints, l'augmentation annuelle sera décalée », promet Pascal Rialland, DG de SAP France.

51 postes vont être supprimés en France

L'éditeur allemand a engagé à la fin de l'année dernière un plan mondial de réduction de coûts. En janvier, il a indiqué vouloir supprimer 3 000 postes d'ici à la fin 2009 sur son effectif global de 51 500 personnes. Plus de la moitié de cet objectif est déjà atteint. A ce jour, 1 900 salariés ont déjà quitté l'entreprise, principalement aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. En France, la filiale supprime 51 postes (sur 1 600 salariés), notamment par le biais d'un plan de départs volontaires. « Dans une industrie comme la nôtre, l'attrition naturelle des effectifs est généralement de l'ordre de 10% et nos collaborateurs partent le plus souvent chez des partenaires intégrateurs ou bien chez des clients », tient à rappeler Pascal Rialland, PDG de SAP France.

Sur le trimestre écoulé, SAP veut mettre surtout l'accent sur la préservation de sa marge opérationnelle. Celle-ci a certes subi l'impact de 160 M€ de charges de restructuration qui couvrent 2 200 suppressions de postes. Mais, note l'éditeur, elle recule de moins d'un point, à 13,9% du chiffre d'affaires, par rapport à celle de l'an dernier (qui était affectée par les investissements faits sur l'offre hébergée Business ByDesign).
Sur l'année 2009, SAP maintient ses prévisions de marge opérationnelle située entre 24,5% et 25,5%. Le fournisseur souligne aussi qu'il dispose au 31 mars de 2,95 Md€ de liquidités qui lui permettent de réaliser des acquisitions s'il le souhaite.

SAP et ses utilisateurs trouvent un compromis sur les tarifs de maintenance


Edition du 29/04/2009 - par Bertrand Lemaire

L'USF (club des Utilisateurs de SAP Francophones), le Sugen (le club des dirigeants de clubs d'utilisateurs de SAP dans le monde) et l'éditeur SAP ont communiqué ce 29 avril autour de l'accord « de compromis » entre l'éditeur et les structures représentant ses clients. Depuis pratiquement un an, l'éditeur doit en effet affronter le mécontentement de ses clients lié à l'augmentation du taux de rémunération de la maintenance (22% des licences acquises au lieu d'un choix entre un contrat à 17% et un autre à 22%) dans le cadre d'un nouveau contrat nommé Enterprise Support. Certes, le service lié à ce nouveau contrat est censé être plus élevé que dans les contrats précédents mais les clients ne voyaient pas l'utilité de cette évolution tout en constatant la croissance de la facture.

L'accord « de compromis » qui vient d'être conclu entérine l'augmentation tarifaire mais celle-ci ne sera pas totalement effective avant 2015 (à la place de 2010) pour les clients actuels (les nouveaux clients sont automatiquement aux nouvelles conditions). Au lieu d'une augmentation tarifaire de 8% par an, celle-ci passe donc à 3,1%. Rappelons que, selon les dires de Jean Leroux, président de l'USF et DSI d'Aelia, la tendance globale est plutôt de demander des baisses de factures aux fournisseurs... SAP parvient donc à abuser de sa position pour imposer sa volonté à ses clients.
En contrepartie, ceux-ci obtiennent, outre l'étalement de l'augmentation, des critères de qualité de service, les « indicateurs clés de performance (KPI) ». Si ces indicateurs ne sont pas bons, l'augmentation sera davantage étalée. Habituellement, avec des fournisseurs moins puissants, la logique est plutôt d'obtenir des ristournes lorsque la qualité n'est pas bonne et non pas une moindre augmentation.
Ces KPI appartiennent à quatre catégories : continuité d'activité, amélioration des processus métier, protection de l'investissement et coût total de possession.

« Nous sommes convaincus que SAP Enterprise Support offre une valeur inégalée à tous les clients [de SAP] et, comme démonstration de notre engagement, nous fournirons des réductions tangibles des coûts d'exploitation sur un calendrier défini », a déclaré Léo Apotheker, co-PDG de l'éditeur.
Pour justifier l'augmentation obligatoire de la maintenance, SAP a en effet inclus dans le paquet « maintenance » une série de nouveaux services et produits annexes. La croissance du tarif est donc censée être compensée par une baisse du coût d'exploitation courant lié à ces nouveaux services qui permettent d'éviter des travaux réalisés actuellement soit en interne soit sous-traités auprès de SSII.
Si tous les clients ne recouraient pas à de tels services, tous devront cependant accepter de les payer indirectement dans le cadre de l'Enterprise Support.

mercredi 22 avril 2009

mardi 21 avril 2009

CR petit-déjeuner SAP sur montée de version vers ERP 6.0

Présents SAP France : Jacques Libeyre (directeur Business Développement Solutions), Guy Mongellaz (dédié à la montée de version en France)

Dans ERP 6.0

- 2800 web services
- De nouvelles fonctionnalités sur HR, FI (Fast closing cockpit. New Ledger), ... De plus en plus d'écran FI/BI pour les utilisateurs.
- 450 systèmes 6.0 sur 1700 en France (25 à 30 % aujourd'hui, alors qu'à peine 10% début 2008 et tout le monde en France devrait migrer d'ici 2 ans).
- Beaucoup de projets Business sont stoppés, mais des projets d'optimisation des infrastructures sont lancés.
- Évolution majeure dans cette version : les Enhancement packages. 4 niveaux actuellement. Une évolution tous les 6/9 mois. Pas de version majeure SAP en vue avant 2017.
- Évolution vers des centres de services partagés, optimisation des infrastructures. Voire share services.
- Au delà de ERP, business suite 7. Permet d'avoir un haut niveau d'intégration avec CRM, SRM, PLM, SCM (= nom de produit et pas nouveau nom de contrat).
Aujourd'hui les Industry Solutions évoluent au même rythme que le core de SAP.

Comment migrer ?

- ERP 6 depuis 2 ans, beaucoup de retours d'expérience, dans les coûts et délais identifiés au départ.
- Le corps du système est maintenu au moins jusqu'en 2017. Les nouveautés sont installées au rythme voulu et sont optionnelles. De plus impact que sur le périmètre de la nouveauté.

Coût
- La migration est un vrai projet. On sait mesurer la complexité et la quantité.
- 2 outils : "Quick upgrade" de 3 jours (4 keuro) au moment de proposer un budget, "Technical upgrade planning", charge, délais et coût (15 keuros). Seulement des migrations techniques iso-fonctionnalités. SAP peut faire l'upgrade avec les équipes en Indes. Les tests restent a la charge du client.
- Outil Solution Browser sur le market place de SAP.
- Outil UDA interaction inter systèmes sur la market place aussi.
- Tous les projets sont restés dans les budgets prévus.

La valeur d'une migration

- Enjeu passer d'un système orienté transaction vers un systèmes orienté Métiers.
=> Upgrade technique TCO
=> Nouvelles fonctionnalités : "business value"
=> Entreprise SOA : "business inovation".
- Value assement : 30 jours de SAP (10 a 12 semaines calendaires) et 60 jours côté client (IT et Business) : guides, méthodes, identification de solutions a mettre en place pour s'aligner sur les enjeux métiers. Il faut une équipe client en face. Permet d'identifier ce que va apporter SAP au niveau des métiers.

Risques

- Projet technique entre 3 et 5 mois pour une installation donnée.
- Les efforts : les test utilisateurs, plus de 50% de la charge du projet.
- Downtime business de 24 a 48 heures. Technique 7 heures.
- Solution manager devient incontournable, permet entre autres d'industrialiser les tests.
- Nécessité d'avoir des tests industriels car les Enhancement packages nécessitent un niveau de support package (correction de bugs) et donc des tests de non régression. Pour profiter des enhancement package, ce n'est qu'en ERP 6.

Des informations :
=> Service.sap.com/erp-ehp description de toutes les nouveautés.
=> Rkt-erp sur Market place.
=> Market place SAP, /upgrade

Unicode

- Obligé de passer en Unicode si système est en mdp car non supporté en version 6.
- Sinon, recommandé mais pas obligatoire. La charge Unicode n'est pas si importante que cela.
- Penser à rendre et écrire ses programmes compatibles Unicode.
- Grosse charge côté utilisateurs.
- 1 heure de downtime technique par 500 GO (à vérifier car un client a testé en 20 heures pour 250 GO).
- Peut avoir un impact sur le dimensionnement de la base de données (plus grosse de 50%).