mardi 22 mai 2007

Dix conseils pour bien choisir sa SSII

http://www.01net.com/article/345253.html

"2. Consulter le classement des SSII

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Le site Top 50 SSII, propose, lui, un palmarès social des SSII, établi par les internautes eux-mêmes. Le personnel note, selon trois critères, l'ambiance générale, la rémunération, et les perspectives de carrière.

3. Eplucher les indicateurs sociaux

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Turnover, évolution des effectifs, nombre de licenciements, âge moyen, ancienneté, taux d'intercontrat, effort de formation, rémunération, parité... Obligatoire pour les entreprises de plus de 300 salariés, le bilan social délivre un grand nombre d'indicateurs, d'autant plus précieux qu'ils peuvent être comparés à ceux des années précédentes.

5. Décortiquer le déroulé de l'entretien d'embauche

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« L'entretien doit porter sur le profil et le poste à pourvoir, rappelle Régis Granarolo, du Munci. Ne répondez pas aux questions limites. De même, refusez le double entretien, qui consiste à vous présenter au client avant même d'avoir été embauché. » Cette pratique relève du délit de marchandage.

6. Etudier les conditions contractuelles

Le contrat de travail qui vous sera proposé sera certainement un contrat type. Il peut cependant contenir un certain nombre de clauses, susceptibles d'être autant de chausse-trappes. Parmi les plus usuelles, on trouve les clauses de mobilité - déplacements possibles sur tout le territoire -, de dédit-formation - remboursement des frais de formation en cas de départ précipité -, de non-concurrence, et de confidentialité.

Pour rester équitable, le dédit-formation doit être proportionnel à la durée et au coût de la formation. Dans la conjoncture actuelle, retenir pendant deux ans un jeune diplômé à la suite d'un stage d'intégration de deux mois est jugé excessif. La clause de mobilité, elle, n'est pas limitée dans le temps. « Un jeune peut y voir l'opportunité de voir du pays. Mais elle risque de vite devenir contraignante, lorsque celui-ci s'installe et fonde une famille », rappelle Ivan Béraud, de la F3C CFDT. Si le rapport de forces est en votre faveur, tentez de restreindre le périmètre géographique de cette clause, s'il n'est pas possible de la supprimer.

En ce qui concerne la clause de non-concurrence, un arrêt de la Cour de cassation précise que, pour être valide, elle doit être rémunérée substantiellement au regard du préjudice. Evitez, enfin, la prolongation de votre période d'essai. Elle représente pour vous une porte de sortie tardive, mais elle favorise aussi certains abus. Par exemple : vous licencier sans devoir avancer de motif si vous vous retrouvez en intercontrat durant cette période.

8. Détailler le profil de la société

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A l'inverse, une petite structure offre des plans de carrière rapides. Vous faites alors le pari de progresser avec elle. A condition qu'il ne s'agisse pas, comme le souligne Régis Granarolo, du Munci, d' « une jeune SSII sans spécialisation créée récemment par opportunisme ». Entre l'anonymat des grandes structures et le risque posé par les petites, l'idéal reste, selon lui, « une SSII de taille moyenne, spécialisée dans le décisionnel, par exemple ». La liste des clients référencés constitue un autre indice. A priori, l'industrie ou l'Administration offrent des projets plus longs et plus variés que la banque, connue pour multiplier les missions en régie.

9. Comparer la rémunération par rapport au marché

« Quitter une SSII pour une autre ne présente aucun intérêt si l'augmentation de salaire n'est pas d'au moins 20 %, tranche Régis Granarolo. La bougeotte est mal vue sur un CV. Surtout si, à terme, on souhaite rejoindre une DSI. Par ailleurs, abandonner une SSII en cours de projet sans motif sérieux peut nuire à votre réputation. Le monde des SSII est petit. » Si le salaire est l'objectif numéro un, autant devenir travailleur indépendant.

Pour vérifier si le salaire proposé correspond aux prix du marché, vous pouvez interroger un comparateur en ligne de rémunération, comme Suisjebienpaye.com ou Salaires-informatique.info. Mais pour comparer ce qui est comparable, il convient de prendre en compte la rémunération globale en intégrant les primes, part variable, intéressement, épargne salariale, treizième mois, ou nombre de jours de RTT. Sans oublier les hausses de salaires promises et, si possible, contractualisées. « Cette hausse doit être d'au moins 5 % à la fin de la première année », estime Régis Granarolo.

En revanche, n'acceptez pas d'être payé illégalement par le biais d'indemnités forfaitaires de frais. Comme leur nom l'indique, ces indemnités ne tiennent pas compte des dépenses réellement engagées, et peuvent donner lieu à redressement fiscal. Un employeur digne de ce nom vous rembourse sur la base des dépenses réelles - transport, hôtel, restaurant... - avec, bien sûr, des maxima.

10. Prendre en compte les évolutions de carrière

Les sirènes du marché sont tentantes. Se vendre au plus offrant peut toutefois se révéler préjudiciable par la suite. « Il faut développer un plan de carrière raisonnable, estime Régis Granarolo. Etre propulsé d'emblée consultant ne rime à rien. Pour dispenser un conseil, il faut avoir engrangé au moins quatre ou cinq ans d'expérience. » Ivan Béraud, de la F3C CFDT, prône, lui aussi, la modération. « Avant de penser à changer de SSII, étudiez les possibilités de mobilité en interne. » Dans le cadre, déclaré ou non, d'un prérecrutement, une SSII est en mesure de représenter un tremplin pour rejoindre une DSI.

En entretien, testez la capacité de votre interlocuteur à envisager votre avenir, et dérouler un plan de carrière sur le moyen ou long terme. Evolution rimant avec formation, assurez-vous que vous serez correctement formé. Les SSII affirment couramment dépenser 4 ou 5 % de leur masse salariale en formation. Cependant, selon une récente étude de l'Opiiec, seuls 38 % des développeurs ont été formés au cours des trois dernières années, pour une durée moyenne de trente jours.

Profitez de votre période d'intégration pour demander une formation d'appoint de trois à cinq jours sur un logiciel, par exemple. « La plupart du temps, elle est acceptée », constate Régis Granarolo. Vérifiez que le DIF est bien mis en place. Par ailleurs cherchez à savoir si l'ingénieur en intercontrat travaille sur des projets internes, s'il suit des cours en présentiel, s'il se forme seul, ou s'il reste chez lui. Une chose est sûre, si la SSII dispose d'un centre de formation interne, elle en proposera plus facilement. "

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